Albert Ayguesparse (Saint-Josse-ten-Noode 1900-1996) Ce poète, romancier et essayiste n'a jamais dissocié son militantisme de gauche de sa fonction d'écrivain. Il a fondé plusieurs revues (avec son ami Charles Plisnier notamment) dont Marginales, qu'il a dirigée durant plusieurs décennies. On lui doit Machinismes et culture et Magie du capitalisme, un essai prémonitoire sur l'économie planétaire (on dirait de nos jours; le mondialisme). Ayguesparse est avant tout poète. Un poète engagé, dont l'engagement n'a jamais nui ni à son talent, ni à l'inspiration qu'il nourrissait au contraire. Depuis Neuf offrandes claires (1923) à Le vin noir de Cahors (1957 - Prix Engelman) il a fait entendre une voix originale et émouvante. Son œuvre romanesque se fonde sur le réalisme et politique: La main morte, Notre ombre nous précède (Prix Rossel 1952), Une génération pour rien (1954 - Prix triennal du roman). On lui doit aussi des nouvelles et plusieurs études littéraires, notamment sur Franz Hellens et Constant Burniaux. Membre en 1962 de l'Académie de langue et de littérature françaises. Un timbre poste lui est consacré à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance.